Le Concours général des métiers

Selon le site eduscol.education.fr du Ministère (en 2024) : « Le concours général des lycées et des métiers a pour fonction de distinguer les meilleurs élèves ou apprentis et de valoriser leurs travaux. Il évalue les candidats sur des sujets conformes aux programmes officiels, mais dans le cadre d’épreuves plus exigeantes et plus longues que celles du baccalauréat.
Le concours général des lycées et des métiers a pour fonction de distinguer les meilleurs élèves et de valoriser leurs travaux, avec l’objectif que leur prestation puisse servir de référence à l’ensemble des classes.

Le concours général des métiers a pour objectif de distinguer les meilleurs élèves et apprentis préparant un baccalauréat professionnel. Concourent dans la vingtaine de spécialités du Concours général des métiers les élèves en classe terminale ou année terminale du baccalauréat professionnel et les élèves en année de terminale du brevet des métiers d’art des établissements de France métropolitaine et d’Outre-mer suivants :

  • établissements publics ou privés sous contrat relevant du ministère en chargé de l’éducation nationale ;
  • centres de formation d’apprentis (CFA) ou sections d’apprentissage habilités ou non à pratiquer le contrôle en cours de formation ;
  • lycées publics ou établissements sous contrat relevant du ministère chargé de l’agriculture.

Les spécialités du Concours général des métiers en 2024 et 2025 sont pour les classes Terminales professionnelles

  • Commercialisation et services en restauration
  • Cuisine
  • Esthétique cosmétique parfumerie
  • Fonderie
  • Maintenance des véhicules : option A : voitures particulières ; option B : véhicules de transport routier ; option C : motocycles
  • Maintenance des matériels : option A : matériels agricoles, option B : matériels de travaux publics et de manutention, option C : matériels d’espace vert
  • Métiers et arts de la pierre
  • Métiers de la coiffure
  • Métiers de la mode – vêtements
  • Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés
  • Métiers du commerce et de la vente – option A : animation et gestion de l’espace commercial
  • Métiers du commerce et de la vente – option B : prospection clientèle et valorisation de l’espace commercial
  • Modélisation et prototypage 3D
  • Plastiques et composites
  • Technicien en chaudronnerie industrielle
  • Technicien en réalisation de produits mécaniques ; option « réalisation et suivi de productions » ; option « réalisation et maintenance des outillages »
  • Technicien menuisier agenceur
  • Organisation de transport de marchandises
  • Travaux publics

et pour les brevets des métiers d’art

  • Ébéniste

Une expérience vécue du Concours général des métiers, par Loïc Zaleski dans la catégorie Technicien Menuisier Agenceur en 2019

Pourquoi y avez vous participé ?

Je m’appelle Loïc Zaleski. Ma famille est originaire de La Ferté Saint Aubin, une petite ville aux portes de la Sologne. Mon grand père était chef d’équipe dans une entreprise de travaux publics et de maçonnerie, c’est avec lui que j’ai commencé à travailler tôt dans mon enfance et à avoir beaucoup de passion pour les métiers manuels. Mon père m’a donné l’envie et la curiosité d’être intéressé a tout et de m’investir dans chaque activité qui me plaisait.

Ce qui me donne du plaisir en travaillant le bois et d’autres matières naturelles est la rareté de la matière , la création et le fait de faire plaisir à l’autre.
Les travaux manuels et artistiques ont une philosophie qui leur est propre et qui  cherche sans cesse à faire mieux, c’est cette complexité de la perfection qui est très attractive et qui chaque jour me donne l’envie d’appendre de nouvelles techniques et de nouvelles philosophies en voyageant.

Quel est votre parcours ?

J’ai étudié à l’Institut des Compagnons du Tour de France. A l’issue de mes études de trois ans, j’ai obtenu mon Baccalauréat professionnel en Menuiserie.

Comment le concours général s’est déroulé ?

Au cours de ma troisième année, trois de mes camarades et moi-même avons été sélectionnés par notre formateur pour nous inscrire au Concours Général des Métiers.
Suite à cela, nous avons passé la première sélection, une épreuve écrite, qui dure cinq heures. Cette épreuve fait appel à toute la technologie que nous avons apprise pendant notre formation (telle que des calculs d’hygrométrie pour un parquet avec le chiffrage d’un devis ou la réalisation d’un diagramme de Mollier permettant de située le point de rosée). A la fin de cette épreuve nous devions réaliser à la main un dessin technique sur feuille A4. Nous devions dessiner une partie d’un escalier et également une section de fenêtre à étanchéité renforcée.

Il a été agréable pour moi de voir de façon concrète le résultat de trois ans d’apprentissage, mais cette épreuve a été difficile, à la fois par la concentration qu’elle demande, que l’on ne doit pas perdre au cours de l’épreuve, et par la gestion du temps qui nous est imposé, 5 heures c’est long, mais vite passé !

A la fin de l’épreuve, on nous a expliqué que des candidats des lycées et centres de formation au niveau national et métropole et même outre-mer participaient à cette épreuve écrite, mais que seulement les dix meilleures copies seraient retenues pour participer à l’épreuve pratique.
Quelques semaines plus tard, deux de mes camarades et moi-même avons reçu une convocation nous invitant à participer à l’épreuve pratique dans les ateliers du Lycée des Métiers du Domaine d’Eguilles, à Vedène dans le sud-est de la France ; Cette épreuve durerait quatre jours.

Les jurys et les organisateurs du Concours nous ont invités à une séance de préparation, pour nous expliquer l’ensemble du déroulement de l’épreuve et des prochains jours. Nous avons également pu avoir le temps de nous présenter les uns aux autres, ce qui était agréable car cela nous a permis d’avoir une cohésion de groupe pendant nos heures libres, et de faire que la concurrence entre nous était réelle mais bien sympathique.

Nous devions réaliser une console avec un seul pied en frêne, un amplificateur de son pour le téléphone avec un couvercle en plexiglas, un tiroir en medium noir dissimulé par l’alignement des baguettes en frêne et le corps de la console en mélaminé blanc et contre-plaqué cintrable, que nous devions coller avec du stratifié.
Nous avons également eu l’occasion de réaliser la forme à l’aide d’un logiciel de conception sur une console avec commande numérique.

Le jury nous a également expliqué sur quelles compétences et connaissances nous serions notés globalement. Les jurys notent l’ensemble de la réalisation, en prenant en compte les acquis techniques du candidat mais aussi son respect des normes de sécurité et son savoir-faire à chaque étape de la fabrication.

Les connaissances et le savoir-faire sont importants, et sur ce point je n’ai pas ressenti de difficultés flagrantes. Par contre, la gestion du temps a été très difficile à mettre en œuvre pour moi, mais très intéressante à expérimenter lors du concours.
A la fin de notre épreuve de fabrication, nous avions une sous-épreuve, car nous avons été également évalués sur la réalisation de la pose de notre console.

Puis à la fin de l’épreuve, nous avons partagé un dernier moment les uns avec les autres avant de nous quitter. J’ai rencontré de très belles personnes pendant ce concours et ce serait un plaisir de travailler une nouvelle fois ensemble.

Que vous apporte l’association ?

Après le concours j’ai reçu une invitation au cocktail de rentrée de l’association à Paris.
C’était la troisième fois pour ma part que je me rendais à Paris et j’ai pu avoir l’occasion de visiter et me perdre dans Paris ce qui était magnifique.
En participant à cette réunion j’ai pu rencontrer des lauréats et lauréates avec lesquels j’ai pu échanger sur beaucoup de sujets divers et toujours très intéressants.
J’ai cette année participé au dîner annuel de l’association et ça été une découverte du début jusqu’à la fin ; je suis encore sous le charme du lieu du rendez vous et ma curiosité ne cesse d’être en éveil quand je repense aux discussions que j’ai pu avoir ce soir là ou quand je repense au discours de l’ambassadrice de France qui était invitée ce soir là par l’association. Cela a déclenché en moi l’envie d’en apprendre davantage sur la diplomatie et d’apprendre en règle générale.

En participant à ce concours j’ai pris davantage confiance en moi , quand j’ai ressenti la fierté de mes parents ça m’a donné envie de refaire le concours une seconde fois. Et je pense qu’après avoir été dans une école telle que l’Institut des Compagnons, c’était pour moi une fierté de leur prouver l’apprentissage obtenu après trois ans de formations.

Je tenais à remercier mon formateur Gilles Ren qui m’a inscrit au concours,
l’ensemble des organisateurs et organisatrices du Concours générale des métiers,
les formateurs du lycée de Vedène et le personnel qui nous a accueilli à Vedène.