Une Place Jacqueline de Romilly à Paris
Le 2 octobre Anne Hidalgo, Maire de Paris, a donné le nom de notre Présidente d’Honneur Jacqueline de Romilly, helléniste et écrivain (1913-2010), à la charmante petite place du 5ème arrondissement à l’intersection des rues Descartes, de la Montagne Sainte Geneviève et de l’Ecole Polytechnique. Participaient à la cérémonie des représentants de l’Académie Française, de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, du Ministère de l’éducation nationale, du Collège de France, de l’Université, de l’Ambassade de Grèce (qui avait fait Jacqueline de Romilly citoyenne d’honneur), et bien sûr de l’Association des Lauréats du Concours Général.
Dans son discours, Florence Berthout, Maire du 5ème, a rappelé l’attachement de Jacqueline de Romilly à cet arrondissement au cœur du quartier latin. Gilles Pécout, Recteur de l’Académie de Paris, a rendu hommage à l’enseignante, formée rue d’Ulm, professeur dans le secondaire dans différents lycées de province, puis en khâgne à Versailles, à l’Université de Lille, à la Sorbonne et pour finir au Collège de France où elle occupait la Chaire de la Grèce antique. Enfin, Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire Perpétuel de l’Académie Française, et Michel Zink, Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, ont tous deux rappelé le combat qu’a mené Jacqueline de Romilly pour le maintien des études classiques à travers l’Association Sauvegarde des Enseignements Littéraires qu’elle avait fondée puis présidée, et souligné le rôle de pionnière qu’elle a joué pour la promotion de la femme : première lycéenne « multi-lauréate » au Concours Général avec un premier prix de version latine, un second prix de version grecque et un accessit de philosophie, première femme professeur au Collège de France, première femme élue à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et seconde femme élue à l’Académie Française (mais première à siéger effectivement sous la Coupole, Marguerite Yourcenar qui l’avait précédée résidant aux Etats-Unis…). Rappelons pour notre part qu’elle fut aussi la première femme présidente de notre Association, fonction qu’elle occupa de 1978 à 1983, et qu’elle est toujours restée très attachée à l’institution du Concours Général.
Jean-Jacques Duby