Jorge Semprun

Jorge Semprun

Jorge Semprún, alias Jorge Semprun, alias Federico Sanchez, nous a quittés. Il était lauréat de dissertation philosophique de l’édition de 1941. Cette date est à situer entre deux autres. Deux ans avant, en 1939, le jeune Jorge s’installe à Paris, exilé après la guerre d’Espagne. Puis deux ans après, en 1943, le jeune lauréat prend le maquis contre l’occupation allemande. Arrêté par la Gestapo, il sera interné au camp de Buchenwald, à 8 kilomètres de l’arbre de Goethe. Aurait-il survécu à la barbarie nazie sans être philosophe ? En tout cas, l’expérience des camps a confirmé le philosophe, qui est aussi devenu écrivain et scénariste.

Écrivain, il l’était à sa façon. Engagé, au sens physique, charnel du terme, dans des combats où se jouent la vie et la mort, l’existence même de l’individu. Mais où se joue surtout quelque chose de plus grave : l’Humanité, avec un grand H. Que ce soit dans son engagement dans la résistance contre le nazisme, son engagement dans la clandestinité du parti communiste espagnol contre la dictature franquiste, puis son engagement dans l’honnêteté contre le totalitarisme soviétique, enfin dans son engagement dans le gouvernement espagnol pour la culture et la fraternité européenne. Jorge Semprun nous a appris le prix de la liberté.

Que lègue-t-il spécifiquement à ses confrères lauréats du Concours général ? Une vie comme un roman, le plaisir de le relire, des films qui nous interpellent, mais surtout un idéal. Celui de la langue française comme terre de rencontre, de dialogue, d’émerveillement. Semprun, qui a passé toutes les frontières clandestinement, ne s’est jamais senti étranger. Car il était familier de l’universel de la littérature française, qui aime dialoguer avec le rayonnement de la culture espagnole, laquelle n’est pas moins belle que la tradition philosophique de l’Europe germanique, qui a souffert la tyrannie comme cette Grèce des colonels, dont les lumières classiques nous éclairent tous.

À l’heure où l’Europe se replie derrière des identités où les particularismes s’érigent en barbelés, Jorge Semprun nous a légués un jardin à cultiver pour que ses fleurs démolissent ces murs.

Yvan Lledo-Ferrer, lauréat de composition en langue espagnole (1998)


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